5.08.2008

Journees du Francais dans les Academies

Hier, s'etait tenue la journee d'ecriture de nouvelles et de poemes au Lycee Ameth Fall. Cette journee est organisee chaque annee dans le cadre du programme Qualite visant a ameliorer l'usage de la langue francaise par les eleves. Pres de cent eleves ont pris part a cette manifestation avec l'encadrement de leurs professeurs de Francais.

5.02.2008

NOUVELLE

L’aumônier du diable

« Quelle heure as-tu ? », demanda l’autre les yeux rougis par le sommeil et la bave au coin des lèvres.
« Deux heures », répondit son collègue.
Les deux hommes étaient assis sous le grand portail du bâtiment en briques rouges. A cette heure de la journée, soudain tout s’arrêtait. Le vent chaud et sec ne soufflait plus. Les lézards étaient comme englués à leurs postes d’observation. Les oiseaux ne volaient plus ; les quelques rares bêtes à plumes qui osaient s’élever dans le ciel étaient immédiatement projetées au sol, la chaleur tel un éclair les foudroyait. Au loin, sur la route goudronnée, comme un fleuve tranquille la chaleur coulait en vagues successives. Les habitants du bourg appelaient ce phénomène la marmite du diable.
Depuis des semaines Ngor réfléchissait à son plan d’évasion. Il avait compris dès le départ que ce climat infernal serait son meilleur allié. Plus il y réflechissait , plus la justesse de son acte sautait à ses yeux. Comment pouvait-on l’envoyer en prison pour un simple faux billet de 1000 F.CFA, alors qu’au même moment des politiciens véreux détournaient les deniers publics et obtenaient une promotion en plus. « Non, je ne croupirai pas en prison », cria-t-il en son for intérieur.

Tous les jours à la même heure le gardien de la paix Diogoye enlevait son uniforme pour prier. Pour une raison qu’il n’avait jamais dite à personne, il ne priait jamais dans son uniforme. Ngor se dit qu’il attendrait que Diogoye se defît de son habit de travail pour le subtiliser et le mettre. Ainsi, il passerait allégrement le portail sans se faire remarquer. De toutes les façons, se dit-il, il avait la même taille et la même noirceur de peau que Diogoye. Ce dernier ne l’appelait-il pas d’ailleurs mon jumeau ? Et cela n’était-il pas encore la raison pour laquelle Diogoye lui avait demandé de leur faire du thé tous les après midi après le déjeuner ?

Ngor était au seuil du portail, son cœur battait la chamade et ses jambes étaient de coton. Il se ressaisit et se racla la gorge. Quand l’autre gardien leva la tête pour voir, il faillit prendre la fuite. Mais ce dernier ne fit voir aucun signe de surprise. Il le salua tout simplement et retomba dans sa somnolence aussi vite qu’il en était sorti.

Ngor était dehors, tout autour de lui il ne voyait personne. Il ne courut pas mais continua sa marche comme si de rien n’était. Dès qu’il se trouva à une centaine de mètres de la prison il commenca à détaler comme s’il avait une meute de chiens à ses trousses. Il ne se dirigea pas vers la gare routière, cela n’était pas sûr car il y avait toujours un policier en service. Il préféra sortir de la ville et prit un sentier qui le mena dans un petit village près de la frontière.

Le soleil était couché depuis fort longtemps quand Ngor y arriva. Ses hôtes crurent à l’histoire qu’il avait inventée et lui offrirent la nourriture et le gîte. Le lendemain il se leva tôt et quitta le village sur la pointe des pieds. A la sortie du village, Ngor se débarassa de l’uniforme qu’il avait porté depuis son évasion. Il ne lui restait qu’un vieux pantalon jeans et un T-shirt sale. Une fois à la gare routière, il se dirigea vers un tangana et prit son petit déjeûner. Quelques personnes étaient dans le hangar mais personne ne fit attention à lui. Nul ne parlait d’évasion et cela le rassura un peu. Il but son quinquéliba, demanda de l’eau, paya, puis sortit à l’air libre.

Le 7 places pour Saint Louis etait garé à l’entrée de la gare routière, mais les clients n’étaient pas encore nombreux. A neuf heures enfin ils purent partir. Le voyage se fit sans problèmes, ni barrage de la gendarmerie ni contrôle de routine de la police ne vinrent le perturber.

Le vent frais, presque glacial qui soufflait réveilla Ngor ; sans s’en rendre compte il avait dormi pendant presque tout le trajet. La ville était animée à cette heure de la journée. Les élèves venaient de terminer leurs cours et par petits groupes ils rentraient chez eux en bavardant tranquillement, d’autres en courant et en criant.

Dès qu’il apercut l’église de Sor une folle et diabolique idée traversa l’esprit de Ngor. Il demanda au chauffeur de s’arrêter puis il descendit. Il se dirigea vers l’église comme si celle – ci était sa destination initiale et frappa à la porte. Personne ne répondit. Il poussa la porte, elle n’était pas fermée. Il n y avait personne à l’intérieur. Ngor traversa le bâtiment et se dirigea vers l’autel. Un peu plus loin à gauche, il crut distinguer dans la pénombre un habit accroché à un portemanteau. Il se dit que c’était là une bonne occasion de se débarasser de son T-shirt sale. Il le prit mais se rendit compte que c’était une soutane. « Inutile, vraiment inutile », se dit-il. Il s’apprêtait à le jeter à terre quand une autre idée tout aussi diabolique lui traversa l’esprit. Il le reprit, le plia soigneusement et subtilisa en même temps la croix qui pendait à côté. Il venait ainsi de disposer des instruments qui allaient lui permettre d’exécuter son plan. Il ressortit de l’église sans se faire remarquer et se dirigea vers le fleuve son paquet sous le bras.

De ce côté ci du fleuve il ne trouva pas beaucoup de monde. Seuls quelques gamins se baignaient. L’endroit était rempli du bruit de leurs jeux aquatiques. Au milieu du fleuve, un pêcheur, seul dans son embarcation, lançait son filet. Ses prises devaient être bien maigres car il semblait avoir l’esprit ailleurs.

Ngor s’assit sur l’une des banquettes en béton posées le long de la berge et attendit, l’esprit complètement à son projet. Quand les enfants furent partis chez eux pour le déjeûner, il enleva son T-shirt sale et son vieux jeans puis prit un bain dans le fleuve sans jamais quitter des yeux ses vêtements posés sur la banquette. Quand il se sentit propre et bien débarassé des souillures de la prison, il sortit de l’eau et remit ses vieux habits. « J’ai encore quelques heures devant moi », se dit-il. L’heure la plus indiquée pour son funeste plan, pensa-t-il, était bien le crépuscule. Entre-temps il s’agissait d’attirer le moins d’attention sur lui. Gêné par le soleil qui à cette heure tapait tout droit sur le crâne, Ngor se réfugia sous l’ombre qu’offrait l’imposant bâtiment du Musée. Il roula la soutane en boule et s’en servit comme oreiller ; bientôt il tomba profondément dans les bras de Morphée.

A son réveil le muezzin de la Mosquée du Fleuve appelait les fidèles à la prière. Ngor ne bougea pas, car en bon ceddo, la prière, pensa-t-il, n’était que gymnastique. Il alla vers le fleuve, se lava la figure, but quelques gorgées et regagna l’endroit où il avait dormi. Il lui fallait encore patienter deux longues heures avant de mettre son plan en branle.

Dès qu’il fut suffisamment sombre, Ngor enfila la soutane, mit la croix et marcha à pas de saint vers l’autre bout de la ville où se trouvait la grande zawiya. Quand il y arriva, il attendit dehors alors que par petits groupes les fidèles sortaient de la mosquée pour retourner à leurs demeures. Il appela une petite fille qui passait et lui demanda lequel parmi les hommes qui sortaient de la mosquée, était l’imam. Il alla alors vers le groupe d’hommes, les salua et demanda à parler à Serigne Thierno.
Celui-ci termina ses prières, bénit l’assistance intriguée et enroula son chapelet à son poignet.
Lorsque Ngor finit de lui parler à voix basse, son visage rayonna d’une lumière indéfinissable. Il rappela aussitôt le groupe d’hommes qui s’éloignaient et ils retournèrent dans la mosquée.

Pendant ce temps Ngor attendait dehors. Après une brève consultation, le groupe ressortit et retrouva Ngor debout dans le noir. L’imam ordonna au muezzin d’annoncer la bonne nouvelle. Dès que cela fut fait, la mosquée et ses alentours furent envahis par une foule qui grossissait à vue d’œil. Tout le monde voulait voir le prêtre qui venait d’annoncer à Serigne Thierno sa décision d’embrasser la religion musulmane.

Monseigneur Albert Thiokam était assis dans son bureau de l’évêché une Bible entre les mains. Mais il ne la lisait pas vraiment. De nature joviale, presque enthousiaste, il avait aujourd’hui l’air très soucieux. Depuis que le bedeau de l’église lui avait annoncé la nouvelle de ce prêtre converti à l’islam, il parvenait difficilement à se concentrer sur quoi que ce fût. Il revoyait dans sa tête la liste de tous les prêtres de son diocése. Aucun ne s’appelait Frère Bernard et personne non plus ne répondait à la description qui lui avait été faite. Il passa quelques coups de téléphone dans tous les autres diocéses mais on ne lui signala la disparition d’aucun prêtre. Il se dit alors qu’il y avait une supercherie quelque part. D’ailleurs cet après midi même le bedeau lui a signalé le vol d’une soutane et d’une croix.

Les musulmans et les chrétiens entretiennent de bons rapports dans ce pays et en particulier dans cette partie du pays. Car dans une famille il est fréquent de voir des frères de même père et de même mère qui sont de religions différentes. C’est également le seul endroit du pays où musulmans et chrétiens partagent le même cimetière. Aussi, l’évêque pensa-t-il qu’il était de son devoir d’aller rencontrer Serigne Thierno pour lui soumettre ses inquiétudes. Peut être ainsi chaque partie pourra-t-elle sauver la face. Les musulmans seront épargnés du ridicule d’avoir converti un imposteur et la petite communauté catholique sera rassurée d’avoir maintenu ses rangs intacts.

Ngor était étendu de tout son long sur le lit moelleux de la chambre qui lui a été réservée depuis sa conversion. Ses nouveaux co-religionnaires ne cessaient dans un immense élan de solidarité de lui envoyer les mets les plus exquis. En une semaine notre bonhomme avait pris du poids et sa peau noire d’ébène brillait au soleil comme si on l’avait enduite de karité. Malgré cet état délicieusement enivrant de bonheur subit, Ngor n’oubliait pas ses dévotions. Il arrivait toujours le premier à la mosquée. Dans le quartier les commentaires allaient bon train sur la sincérite de cet homme qui s’était perdu sur les terres d’une autre religion et qui par la grâce de Dieu avait retrouvé le bon chemin. On parlait de la possibilité d’en convertir d’autres encore si seulement les musulmans faisaient quelques efforts. Ngor riait sous cape en se disant que le jour où il aura collecté suffisamment de dons en espèces sonnantes et trébuchantes et en billets craquants alors il défilera sans crier gare. Et à en juger par la tournure actuelle des choses ce jour n’était plus très loin…


Tous les soirs comme aujourd’hui, il comptait d’un air satisfait ce qu’il avait déjà reçu. La somme était tout de même respectable. Et les dons affluaient… Tout le monde y allait de sa pièce de monnaie ou de son billet de banque. Le salut était à ce prix. Ngor remit sa petite fortune dans une petite sacoche qu’il rangea sous le lit. Il se leva, ouvrit la fenêtre pour laisser entrer l’air frais de la nuit et se recoucha. Au même moment on frappa à la porte.Ngor essaya de retrouver la dignité qui sied désormais à son nouveau statut. Il tourna la clef et la porte s’ouvrit sur un visage qu’il ne connaissait que trop bien.

« Alors Ngor, dit le commissaire Diène, un sourire au coin des lèvres, tu ne m’as pas oublié dans tes prières ? ». Ngor ne dit rien. L’effet de surprise l’avait comme tétanisé. Derrière, l’imam et l’évêque se taisaient également. Le commissaire fit quelques pas et Ngor recula. D’un coup d’œil il mesura la distance qui le séparait de la fenêtre ouverte. Avant que le commissaire ne realisât son intention Ngor avait déjà franchi d’un fulgurant saut la fenêtre. Il tomba, se releva et courut comme un lapin vers le fleuve tout proche. Le commissaire siffla et ordonna à ses hommes de suivre le faux prêtre qui avait maintenant atteint la berge. En quelques brassées Ngor se retrouva au milieu du fleuve.

Au même moment une pirogue à moteur qui revenait de Boppu Coor filait à toute vitesse vers l’Hydrobase. On entendit le bruit sourd du moteur qui heurta la tête de Ngor. Quelques instants plus tard un corps inerte flottait à la surface de l’eau.



Vendredi 9 Fevrier 2001
2h12mn du matin.

4.22.2008

Les bulletins, l'Opening Day

La semaine passée a marqué plusieurs différents événements importants de l’année scolaire.

Les bulletins ont été distribués mercredi le 16 avril 2008. Comme d’habitude il faut dire bon courage aux élèves.

Autrement, le club d’anglais a mise en oeuvre le « Opening Day, » une célébration de l’anglophilie samedi le 19 avril 2008. La soirée a été marquée par des actes divers, ce qui inclut la danse, les sketchs théâtraux, les manifestations culturelles et, bien sur, les discours sur l’importance de la langue anglais dans le monde moderne. Madame la Proviseur a parlé courageusement là dessous. Il faut remercier le club d’anglais du Lycée Charles De Gaulle pour leur participation, ce qui a beaucoup ajouté à la fête. Le défilé finissait avec une soirée dansant à la Salle des Fêtes.

4.21.2008

Historique

Le Lycée de Jeunes filles de Ameth Fall est charge d'histoire: son ancêtre, « l'Ecole de Otages fut crée par l'arrêté » du 5 mars 1861 par Faidherbe, sept ans après sa nomination au poste de Gouverneur du Sénégal.
Cette école, au nom révélateur, était destinée à garder à vue les fils de chef soumis, pour en faire, à leur sortie les meilleurs auxiliaires de la politique d'expansion française an Afrique. Faidherbe avait. En outre; l'intention de former un petit groupe d'Africains destinés à remplir les fonctions les moins importantes de l'appareil administratif (interprètes, écrivains publics etc.) qu'on s’efforcera de modeler suivant les « règles de bon esprit ». Ils devaient reconnaître la supériorité du Blanc, dont la civilisation a les sauvées de la cruauté sanguinaire, lui vouer reconnaissance et surtout obéissance.
Cree par l'arrêté du 5 mars 1861, puis supprimé pour des raisons budgétaires par un arrêté de 1871, l'Ecole fut de nouveau ouverte le 31 mars 1893 sous le nom un peu mois choquant de « Collège des fils des chefs et interprètes ». Elle devait poursuivre les mêmes objectifs que « l'Ecole des otages ». Mais au personnel originel, on avait adjoint un notable indigène spécialement chargé de l'entretien et de la discipline générale, un instituteur muni d'un brevet de capacité et assisté d'un professeur d'arabe et d'un moniteur chargé des cours.
Le Gouverneur de Lamothe disait à ce propos en 1893 : « l'Ecole des fils de chefs a pour but d'imprégner de civilisation française les cerveaux de jeunes gens pris dans un milieu que la tradition locale entoure d'un respect stavique, pour en faire plus tard des collaborateurs de notre commandement territorial ».
Cette école a fonctionné de façon régulière jusqu'en 1946. Bouna Albory (fils de Alboury Ndiaye), Mbakhane et Mbaye Khar Diop (fils de Lat Dior) passèrent tous par cette école.
Le « Collège des fils de chefs et interprètes » a partagé les mêmes locaux et la même direction que la Medersa ou Ecole d'Enseignement Supérieur Musulman. Cette école, qui fut crée pour but de « former le personnel enseignant des écoles coraniques, d'assurer le recrutement des magistrats musulmans ou des interprètes, d'incliner vers les apprécier les idées de tolérance et de progrès une élite des jeunes indigènes capables de faire apprécier le rôle de la France en Afrique ».
Les locaux de la Medersa abriteront par la suite l'Ecole urbaine de Sor qui deviendra Ecole Primaire Supérieure de Jeunes Filles Ameth Fall, Collège Ameth Fall et, Depuis 1962, Lycée de Jeunes Filles Ameth Fall.
Le nom de Ameth Fall est étroitement lié à l'Ecole de Otages. La prise d'otages, que l'on contentait de garder à vue pour tenir en respect leurs parents, était une pratique utilisée par le colonisateur dès sa prise de possession des territoires.
Il appartenait alors à Ameth Fall, avant la création de l'Ecole des Otages, de les garder chez lui (actuelle infirmerie de Sor). La création de l'Ecole par Faidherbe en 1861 ne fit qu'officialiser ses fonctions de même que celles de sa femme, Fatou Diagne Mourad (fille de Mourad Ndaw, grand commerçant à Saint Louis qui était, en même temps, la cuisinière et la blanchisseuse de cette école.
Ameth Fall, de son vrai nom, Ameth Ould Khoury Sène est, sans conteste, d'origine maure. Il est né en 1836 à Boutilimith, ville située au sud de l'actuelle République Islamique de Mauritanie. Il a été successivement interprète de 4e classe (arrêté du 25 décembre 1862), interprète de 3e classe, de 2e classe, de 1ere classe (1881), interprète principal, rédacteur d'arabe à la Direction des Affaires politiques -1885). Il parlait le maure, le toucouleur et bien des autres langues. Son premier poste fut Podor en 1862.
Ameth Ould Khoury Sène, le parrain, a gravi tous les échelons du corps des interprètes. Sur ces interprètes, on ne connait pas grand chose, on les rencontre partout ; les différents séries d'archives, les annuaires, les journaux officiels en font mention sans qu'il soit possible de préciser leur origine, de connaitre les différents emplois qu'ils ont occupés avant d'être utilisés comme interprètes. Beaucoup furent; sans aucun doute, d'anciens tirailleurs, d'anciens cuisiniers qui maniaient plus ou moins le français.
Ameth Fall a exercé les fonctions de surveillant et de surveillant général de l'Ecole des fils de chefs jusqu'au 10 mai 1904, date à laquelle il démissionné. Il a été membre du Conseil colonial de Saint Louis.
Apres sa démission en 1904, il a été nommé surveillant principal honoraire du «Collège des fils de chefs et interprètes ». Entre temps il a été cité comme témoin principal dans le traité conclu entre Victor Ballot Directeur des affaires politiques représentant du gouverneur du Sénégal Signac, Lesseps et Alboury Ndiaye, Bourba Djolof, traité plaçant le Jolof sous souveraineté et sous protectorat français.

Par M. Mamadou Moustapha DIENG
Professeur d'Histoire et de Géographie
Lycée Ameth FALL
Année scolaire 1984-1985